vendredi 4 juillet 2008

A LA VILLA NOTRE DAME A SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE





 

 
 
 

 
 
 
La villa Notre-Dame




En 1949, mes parents nous envoyèrent au sanatorium de Saint-Gilles-Croix-de-Vie tenu par la Congrégation de Saint-Charles sur ordre médical. Moi, je devais y rester deux mois, mon frère seulement un mois mais mes parents obtinrent que nous deux séjours soient ramenés à un mois et demi chacun afin que je ne reste pas seule après le départ de mon frère.

Ce fut la première séparation avec mes parents et nous sommes partis dans un véhicule conduit par des religieuses en cornette en direction de la Vendée. Je n'en ai pas gardé un souvenir exceptionnel, ni bon, ni mauvais mais par contre, je garde en mémoire le jour de notre arrivée. Nous étions regroupés dans le réfectoire qui faisait face à la mer et nous trouvions le paysage certainement grandiose. Nous nous tenions par la main, intimidés sûrement mais surtout émerveillés devant cette immensité. Le personnel qui nous surveillait souriait avec complaisance de nous voir ébahis devant le spectacle de la mer.

La villa "Notre Dame" était située en bordure immédiate de l'océan et notre terrain de jeux lorsqu'il faisait beau était la plage, une plage rien que pour nous. Mon frère et moi étions les deux plus jeunes pensionnaires. A droite de la photo se trouvaient des terrasses sur lesquelles des blessés étaient allongés, souvent plâtrés, quelquefois une jambe surélevée et cette vision m'impressionnait au début.

Je dormais dans une autre villa, la villa "Sainte-Marie" avec quelques autres filles et mon frère dormait à la villa "Les flots", deux anciennes résidences qui donnaient directement sur la mer. 
 
Un jour, après un mois et demi dans cet univers, nos parents sont venus nous chercher par le train ; maman découvrait la mer également pour la première fois. Avant le départ, ils nous emmenèrent voir le "Trou du Diable" sur la commune voisine de Saint-Hilaire-de-Riez. Il s'agit d'un site naturel au milieu des rochers, une sorte de trou énorme creusé par la mer et assez impressionnant par marée haute. Puis, tout à coup, mon frère (ou moi  peut-être ...) bref, l'un d'entre nous a glissé malencontreusement près de l'endroit et mes parents ont eu une grosse frayeur. Rapidement, on a dû rebrousser chemin. 
 
Le lendemain nous repartîmes, en famille, retrouver notre cadre habituel.    
 







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